Cela devient une triste habitude.

Tous les grands rendez-vous sociaux sont parasités par le phénomène des blacks blocs et le déferlement de violence qui va avec. Donnant ainsi aux médias des images bien éloignées du message que souhaitent porter les manifestantes et les manifestants.

Si le phénomène des « casseurs » existe depuis les années 70, il tend à être très présent depuis les manifestations contre la loi El Khomri. Même pendant l’élection présidentielle les black blocs se sont invités avec la tentative de perturber le meeting de Mélenchon à la République.

Aujourd’hui, avec les incidents lors de la manifestation du 1er mai à Paris, une question se pose avec force: A qui tout cela profite t-il ?

Certainement pas à celles et ceux qui luttent et se mobilisent contre la politique de régression sociale du gouvernement.

Certainement pas à celles et ceux qui soutiennent les luttes en cours mais qui hésitent à manifester devant les images de violence diffusées en boucle.

On peut, en parallèle s’interroger, sur le peu de réaction des autorités de l’État face à ce type d’agissement.

Tout comme l’État a été bien peu « présent » lors des actions de l’extrême droite contre les migrants dans les Alpes.

Si prompte à « militariser » des vallées contre les citoyens solidaires, l’État fait preuve d’une grande incapacité à anticiper ces débordements.

En réalité ces casseurs sont bien utiles au pouvoir en place. Ils servent à ternir l’image des mouvements sociaux, à les isoler de l’opinion publique et à faire passer à l’arrière-plan les exigences populaires portées dans les luttes.

Robert Injey

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